Roger Sommer (1877 – 1965) fut un des pionniers français de l’aviation.
Le musée Roger Sommer, « musée des débuts de l’aviation » présent sur le site historique de l’aérodrome de Douzy avec son toujours très actif aéro-club de Douzy, retrace cette part des débuts de l’aviation.
L’aérodrome de Douzy a donc une histoire que nous faisons perdurer, à notre échelle (« jeu de mots » de la part d’amateurs de modèles réduits ! ) et nous sommes fiers de lui rendre hommage en portant son nom : Club d’Aéromodélisme Roger Sommer.
Sa biographie
Après des études d’ingénieur aux Arts et Métiers de Chalons en Champagne, il est animé d’un esprit entreprenant et constructeur, bien Ardennais. Pour preuves : à 22 ans, il se lance dans les courses de cycles et le « sanglier des Ardennes » devient champion du monde de vitesse !
Et, en 1905, il croise sur les pistes Alessandro Anzani, premier champion du monde de l’histoire de la motocyclette.
En 1907, il se lance dans les courses automobiles et réalise lui-même un tricycle à pétrole et une voiture automobile à traction avant.
En 1908, il se lance dans l’aviation en étant élève d’Henri Farman et obtient le brevet de pilote n°29.
Ensuite, Roger Sommer marqua les débuts de l’aviation par plusieurs records aéronautiques :
– du monde du vol de durée en 1909 avec 2 h 27,
– de poids transporté en 1910 (210 kg) et 1911 (454 kg) soit 5 adultes pendant 1h30 mn,
– de passagers emmenés en 1911 avec 8 personnes,
– de vitesse en 1912 avec 144,612 km/h (avec un tour à 150 km/h).
Roger Sommer, parallèlement à ces records, devint constructeur d’aéroplanes, ses ateliers étaient situés à Mouzon (à sept kilo mètres de Douzy) contre l’usine familiale. Les constructions de prototypes se succèdent avec le biplan Sommer modèle 1910, le monoplan de course 1911. L’armée passa commande de différents modèles et 180 machines furent construites. On les amenait par la route à bout de bras depuis les ateliers Sommer et les essais s’effectuaient sur le terrain de Douzy. De plus, une école de pilotage fut installée. Malheureusement, les intrigues d’autres constructeurs bien placés auprès des ministères vont faire cesser les commandes de l’armée, vitales pour Sommer. Avec la sagesse qui sied au père de famille (il est marié, père de trois enfants (François, Raymond et Pierre), et « frappé » par la disparition en vol de deux de ses collaborateurs, Roger Sommer décide d’abandonner en 1913 l’aviation pour se consacrer à l’entreprise familiale de feutre.
Pour aller plus loin : https://fr.wikipedia.org/wiki/Roger_Sommer